Et si nous partions dans un endroit où le temps et l’espace se sont figés ? Comme si tout était resté intact et suspendu. Au rendez-vous, une expérimentation de la productivité, la créativité sans limites, l’inspiration, la fluidité, l’enthousiasme, le but, l’énergie, la passion et l’amour. En gros, le bonheur à l’état pur. Il va de soi que les personnes évoluant dans cet espace-temps s’exposent aussi à des émotions considérées comme négatives. Elles sont pour la plupart désagréables. Cependant nous ne sommes que des êtres humains et la terre n’est pas le Paradis.

Néanmoins, ces émotions, considérées comme désagréables, n’impactent pas le bonheur. Au fil du temps, nous nous y sommes accommodés et nous avons appris à les gérer.

L’endroit en question nous aide à comprendre les raisons de notre venue sur terre. On y retrouve de l’optimisme, de la certitude et de l’espoir. Le tout octroie une force tellement puissante que l’esprit rationnel n’est pas en mesure de comprendre. Il en a même peur. Cette image est similaire à une personne ayant une fusée attachée à son dos. Celle-ci aura pour rôle de se déployer en suivant un sens.

Une boîte à outils de productivité et de bonheur à disposition de tout humain

Évoquer le bonheur de la science équivaut à un bien-être total menant à l’épanouissement d’une personne en tant qu’être. Le père de la psychologie positive l’avait évoquée. L’être humain vient au monde avec une sorte de boîte à outils. Il s’en servira pour être heureux, mais également pour être productif. L’utilisation de cette « boîte à outils » rend chacun unique et essentiel. Aussi, il est important de toujours se poser la question « qui suis-je ? » pour identifier ses dons. Cette question est assez facile à comprendre même si elle a l’air complexe. Les réponses permettent de s’épanouir et de profiter d’une vie remplie.

Il va de soi que la question selon laquelle « veut-on être heureux ? » ne se pose plus. La réponse est sans équivoque. Toutefois, les décisions prises au quotidien ne correspondent pas toujours à cette décision d’être heureux. Si être heureux est le but de l’être humain, pourquoi agit-il comme s’il recherchait le contraire de cela ? Ce qui pose le plus de paradoxes dans tout cela c’est que consciemment, l’être humain demande aussi à ses proches d’être heureux.

Faut-il rappeler que tout être vient au monde avec non seulement le droit d’être heureux, mais aussi un devoir de tout faire pour l’être. Pourtant, l’être humain n’est pas en mesure d’utiliser le bonheur comme un réglage par défaut. Le cerveau ne peut s’empêcher d’être pessimiste et de se méfier constamment des menaces.

En prime, le cadre de vie culturel dans lequel l’être humain se développe accentue ce comportement, et ce, par tous les moyens. Chaque prise de décision a pourtant pour but final d’être heureux. Ce comportement fait partie de la nature humaine.

Le bonheur, un droit et un devoir

Être heureux est alors un devoir pour l’être humain. Elle découle de l’interdépendance entre les actions. Comme une pierre lancée dans les vagues de la mer, les répercussions impactent les répercussions.

Aussi, privilégier son bonheur au détriment de celui des autres est tout à fait normal. Il ne s’agit aucunement d’une forme d’égoïsme. Pour cause, on ne peut pas offrir à autrui quelque chose dont on ne dispose pas. En plus, pour pouvoir sauver les autres, il faudrait commencer par soi. Le fait de porter des masques à oxygène en avion n’a plus de secret pour personne. Alors, se sauver avant les autres équivaut à s’occuper de soi et à être cohérent avec soi-même.

Aujourd’hui, l’être humain est en quête de parents, de partenaires, d’enseignants et de leaders cohérents. D’ailleurs, un spécialiste de la gestion rappelle que les grands dirigeants se démarquent par leur authenticité. Pourtant, pour être authentique, il faut être cohérent. Même si les façades sont parfois synonymes de charisme et de haute intelligence, ils sont à éviter. Il faudrait plutôt préférer une authenticité qui inspirerait confiance. Vous devez juste bien vous connaître, c’est l’essentiel.

S’aligner sur son moi productif essentiel

Le moi productif essentiel fait référence au « potentiel maximum » dans l’univers de la psychologie positive, du coaching et du développement. On appelle alors potentiel, la chose innée en nous, il est déjà présent dans la graine.

En partant à la découverte du moi productif essentiel, l’être humain s’aligne à sa zone de potentiel maximum, également appelé ZMP. En réalité, le ZMP est le point de rencontre entre les valeurs, les forces de caractère, les talents et les passions. Le fait de vivre avec rend l’humain plus cohérent et lui permet d’être une source d’inspiration pour les autres.

Afin d’allier grande productivité et bonheur, l’humain doit avoir à vue ses objectifs. Il faut également que les décisions prises se basent sur les trois A, à savoir l’Autonomie, l’Authenticité et l’Affection.

Les décisions prises doivent prendre en considération l’être que vous êtes sans se fier aux pressions extérieures. L’idée est de faire ce que vous avez à faire avec ou sans les personnes qui vous regardent. Évidemment, il faut y mettre beaucoup de passion.

Beaucoup de personnes ont la capacité de travailler en mettant en avant leurs compétences, leurs forces de caractère et leurs valeurs. Pourtant, elles n’ont pas cette passion pour ce qu’elles font.

Ce fait est prouvé dans le cas d’une personne qui avait tout eu sur un plateau d’argent dès sa naissance. Elle avait de la force, des valeurs et du talent dans sa carrière professionnelle. Pourtant, cette personne ne ressentait pas de bonheur dans ce qu’elle faisait. Alors, elle a décidé de prendre un chemin inverse en suivant l’amour qui l’animait pour ce qu’elle voulait être. Cet individu a quitté son poste de directeur commercial pour passer à l’écriture de comédie stand-up sur la spiritualité. Forcément, il a vu ses revenus diminués, mais ce qu’il faisait le rendait heureux. En se tournant vers sa passion, il se sentait plus vivant, optimiste, enthousiaste, animé et créatif, comme si le feu de son cœur avait été enflammé avec l’essence de la fusée.

Caractéristiques des passions

À vrai dire les passions se ressentent comme un flux et revêtent trois caractéristiques :

  • L’individu est engagé dans l’expérience parce qu’il sait exactement le sens du but venant avec. Il porte alors son attention dans le présent et ne se laisse pas distraire. Inévitablement, il n’a plus la notion du temps et de l’espace.
  • L’individu est motivé par des commentaires positifs et ses expériences ont un impact important. Elles sont source d’énergie, de vitalité, de plaisir et d’enthousiasme. Au final, tout cela se transforme en addiction.
  • Il s’agit d’un défi concordant avec les capacités de la personne. Il est assez complexe pour être minimisé, mais assez facile pour faire peur à l’individu. Aussi, la seule difficulté que rencontre la personne, c’est le stress lié à la réalisation de la chose.

La participation des autres dans la passion

En général, derrière une vie professionnelle passionnée et déterminée se trouve la participation des autres. La valeur ajoutée aux autres signifie que la personne ajoute également de la valeur à sa vie. Elle donne un sens à son existence. La vie prend un sens qui est largement supérieur aux satisfactions et aux plaisirs.

Les personnes dans la quarantaine mais n’ayant pas encore fait une réflexion sur leur vie transcendante sont face à un vide existentiel insupportable. Elles sont souvent face à des difficultés. Si une vie est productive et a du sens, elle ne doit pas forcément être plein d’artifices.

Que faire pour découvrir ses passions ?

Le mieux serait de commencer par attirer l’empathie pour soi et pour les autres. Grâce aux passions, une personne se retrouve plus facilement dans son objectif de vie. Il devrait d’ailleurs se poser la question sur ce qu’il a à apporter au monde.

L’empathie vient de l’ocytocine, une hormone stimulable de diverses manières. Une fois qu’elle est secrétée par le corps, la personne reconnait facilement ses passions. Elle se sent plus proche des gens et comprend mieux leurs besoins. De ce fait, la personne est apte à s’adonner facilement à une activité générant du flux. Il ne s’agit pas forcément d’activité professionnelle. Cet individu peut même en profiter pour expérimenter une vie professionnelle passionnée s’il en avait une.

Tout cela ramène à des questions plutôt existentielles sur ce que la personne vise dans la vie et sur ce qu’il ferait s’il n’était pas absorbé par son travail et la quête d’argent. Qu’est-ce qu’elle ferait s’il n’y avait pas le facteur temps et les conditions ? Comment trouverait-elle sa vie professionnelle et comment se verrait-elle dans 5 ou 10 ans ? Qu’est-ce qui la motiverait à se réveiller le matin et que manquerait-il pour qu’elle soit enthousiaste et pleine d’énergie.

Le changement dépend de soi

La personne la plus sage est celle qui connait bien sa vie. Aussi, c’est la personne elle-même qui connait la valeur qu’elle veut apporter, les empreintes qu’elle compte laisser et les plaisirs à tirer. L’être humain peut tout à fait vivre en étant heureux et en apportant de la valeur au monde. La boîte à outils avec laquelle il est venu au monde l’aide pour cela. Elle est là pour qu’il puisse développer son potentiel.

Le fait qu’une personne ne puisse pas encore utiliser sa passion ou son objectif de vie pour vivre et subvenir à ses besoins ne signifie pas que c’est impossible. Il signifie juste qu’il existe, mais que la personne concernée n’est pas encore en mesure de la détecter. Le but sera alors de chercher cette passion et de l’utiliser pour voler de ses propres ailes.